Benjamin Perron

La lumière disparaît à tous les jours

Impression jet d’encre et papier photographique non fixé (2021)

Ce projet s’intéresse à l’esthétique formelle des images et à la notion d’original.

Des impressions contact sont faites à partir de plantes sur du papier photosensible exposé pendant plusieurs minutes au soleil. Afin de conserver les couleurs produites par l’exposition, le papier ne peut être révélé ni fixé. Les images sont plutôt numérisées afin de figer un « moment » de l’original qui autrement disparaîtrait à jamais.

De façon à témoigner de cette tension entre l’original et sa conservation numérique deux stratégies d’exposition sont déployées. D’une part, une grille est constituée de 9 originales (8x10) non fixées, qui verront leurs couleurs se transformer pendant l’exposition. D’autre part, un détail d’une originale est sélectionné de façon à présenter un élément résonnant de l’image qui sera imprimé en très grand format. Les qualités esthétiques de cette nouvelle image visent à générer une expérience contemplative, tout en amenant le regardeur à se questionner sur le médium utilisé. Par la sélection du détail et le format utilisé, je propose une image qui n’aurait pu exister sans le mélange de l’analogique et le numérique, et qui en ce sens peut être considéré comme un original.