Benjamin Perron

 

Vol de nuit

2017 – Impressions numériques 122 cm x 122 cm / 48″ x 48″


Héritage reçu suite au décès d’un oncle, les mouches deviennent des objets sacrés qui font écho à la fois à la relique posthume et au travail « de moine » de l’artisan. Chaque mouche placée sur un fond noir dans un environnement sombre a été soumise à une exposition prolongée afin de faire émerger la qualité de ses couleurs et de ses textures. Le contraste accentué entre le fond et l’objet confère à l’image une impression de flottaison, voire des allures d’oiseau en plein vol. Ainsi révélée, la fonction utilitaire de l’objet d’origine est transcendée pour devenir une œuvre en elle-même.  Par ce nouveau regard, la mouche devient animal fantastique, mi- insecte et mi- oiseau, appartenant à une espèce singulière et colorée.  L’agrandissement permet par ailleurs de mettre en évidence le travail de l’artisan et les habiletés qui lui sont nécessaires pour sa confection. Cette mise en perspective brouille les frontières entre l’artisan et l’artiste, questionnant la nature même de ce dernier. 

Mouche (815) , 2017, Impression numérique, 122 cm x 122 cm / 48″ x 48″ (Détail)

 

Chantier

2017


Le chantier peut être défini comme un lieu où sont rassemblés des matériaux, où l’on procède à des travaux. 

Le chantier promet l’avenir. Il révèle surtout un passé qui s’efface. Ce projet s’inscrit aux fondements de la pratique photographique comme mémoire tout en reconstruisant ce qui dans l’instant était en déconstruction. 

 

 

Abstractions de chantier

2017 


Cette série trouve sa genèse dans le projet chantier. De nature plus expérimentales, les oeuvres produites sortent du réalisme habituel de la photographie et visent à produire des images abstraites où les textures, les couleurs et les ombres sont issues des photographies de chantier.   

                        

 

Le Square centre-ville

(Phase 1)

2018 – Impressions numériques sur polypropylène 25.4 cm x 50.8 cm / 10″ x 20″


Inspirées des projets de développement immobilier, les images de ce travail photographique visent à capter des moments éphémères de chantiers de construction et à transformer ces zones urbaines inacceuillantes. En opposition aux images paradisiaques que proposent les promoteurs immobiliers, les images assemblées s’apparentes à celles produites en rêve: abstraites, déstabilisantes, intriguantes, ou encore apaisantes.  

© Benjamin Perron, 2017 – Tous droits réservés / All rights reserve