Benjamin Perron

Ma pratique photographique, qui s’oriente autour de la question générale « Qu’est-ce que la photographie ? » n’est pas étrangère à ma formation première en sociologie.  Je l’aborde en formulant des hypothèses que je teste en développant différents procédés alternatifs, sans lentille ou sans caméra. J’installe des sténopés dans différents lieux que je récupère après des mois d’exposition ou encore, je fais des impressions contacts sur du papier photosensible à partir de matériaux et de matière récupéré dans mon environnement quotidien que j’expose directement au soleil pendant plusieurs heures. Mon travail s’intéresse donc à l’espace, mais également au temps qui passe, que ce soit par la durée des expositions que par l’effet du temps sur le papier lui-même. Les images présentent ainsi une matérialité intrigante et une esthétique picturale qui amène le regardeur à se questionner sur le medium et le procédé utilisés. Mon travail vise ainsi à stimuler la réflexion, mais également à générer une émotion. Au final, l’œuvre d’art doit provoquer une résonnance entre les mondes intérieur et extérieur du regardeur tout en résonnant dans l’espace où elle est présentée.